fabrication 1

Article initialement publié le 26/10/2014

Cet article est dédié aux bricoleurs qui pourraient piocher çà et là quelques astuces, ou plus simplement à tous ceux que ça intéresse : voici quelques étapes de la fabrication. J’ai beaucoup appris à travers ce genre de récit photographique : à mon tour de donner en retour.

Au commencement : les tortures pour adapter les éléments achetés. Le cadre de vtt qui va servir de train arrière, découpage :

Retour après modifications et soudure :

Puis vient le tour du train avant, démontage :

puis découpe, et positionnement sur le « marbre » :

sur la table, au premier plan, ce qu’il reste du cadre du vtt ; au bout de la table, ce qu’il reste du triporteur ; au sol à droite, contre la jante bleue, le bloc de polystyrène de récup qui fera l’âme du chassis.

Les plaques qui maintiennent les éléments en place sont percées en même temps : ainsi les trous sont bien en face et les axes sont parfaitement alignés.

Découpe de l’âme en mousse de la poutre centrale : des faces parallèles dans un premier temps.

Premiers arrondis,

Découpe de facettes planes : il est facile à ce stade de faire des facettes symétriques de chaque côté.

 

Les facettes sont arrondies à la fin. Puis la forme définitive est recouverte de tissu de lin enduit de résine. Ces tissus recouvriront seulement le dessus dans un premier temps, je n’ai toujours pas trouvé d’astuce pour faire tenir les tissus en dessous…

Le lin est maintenant réputé être aussi résistant que la fibre de verre, avec l’avantage d’être un matériau bio-sourcé. Ce qui est censé être un pas en avant. Il a montré à l’usage qu’il nécessitait deux fois plus de résine pour être correctement imprégné : la résine étant de loin l’élément le plus polluant du composite, je ne suis plus vraiment sûr du progrès apporté par le matériau.

Pour obtenir une bonne structure finale, les tissus doivent être comprimés pendant la polymérisation :ceci est obtenu en enroulant le tout de chambres à air découpées en lanières.

Le résultat après polymérisation : quelques plis mais une stratification bien compacte donc solide.

Deuxième étape, fixation des pivots supérieurs. Retour sur le « marbre », avec des bagues et entretoises faites au tour. Sortie du « moule », avec la stratification compressée « à la chambre à air ». des plis un peu inévitables vu la complexité de la pièce, mais une qualité de stratification impeccable. Pose de renforts : une fois libéré des gabarits de positionnement, il est plus pratique de compresser en mettant sous vide. Pose des dernières couches de tissu, sur les côtés et le dessous. Un aspect plutôt brut…

la compression par le vide a bien arrangé les choses, la solidité est bonne mais l’aspect reste peu présentable. C’est la que le ponçage intervient, avec une belle astuce découverte par hasard : la poussière du premier ponçage, mélangée à de la résine, donne un mastic très correct qui a quasiment la couleur du reste de la stratification. Il est ainsi possible de rattraper les défauts et de laisser la stratification apparente, sous sa couleur brute, qui a un certain charme. Cela évite d’avoir à peindre, ou d’avoir à rajouter une couche de tissu pour la finition. Et avec un mastic économique dont on n’a pas à acheter un pot de 2kg pour en utiliser 100 grammes.

Encore un gabarit de positionnement pour fixer le tube avant : à chaque étape son gabarit, cela rallonge sensiblement le temps de fabrication d’un exemplaire unique…

entre deux pièces en composite, des pièces mécaniques : les biellettes de suspension arrière. Découpe de la plaque d’alu, un gabarit réalisé à partir d’un plan à l’échelle 1 aide à optimiser la découpe. Les deux pièces sont percées, détourées et poncées en même temps : elles sont ainsi bien symétriques.

La ponceuse à bande, un outil à travailler le bois, apporte une finition épatante sur de l’alu.

Toujours en cours de fabrication, non roulant, mais première présentation officielle lors du « labo des initiatives citoyennes » organisé à Montpellier, le 11 octobre, par la sympatico-dynamique équipe de l’asso « on passe à l’acte ». ( http://www.onpassealacte.fr/ ) Une superbe journée.